Médée de Jean Anouilh
« D’autres plus frêles ou plus médiocres peuvent glisser à travers les mailles du filet jusqu’aux eaux calmes ou à la vase ; le fretin, les dieux l’abandonnent. Médée, elle, était un trop beau gibier dans le piège : elle y reste. »
Par amour fou pour le séduisant Jason, la magicienne Médée lui a tout sacrifié. Elle a trahi son père, le roi de Colchide ; elle a tué son frère ; elle a quitté sa patrie… et n’a cessé de fuir avec lui. Dix ans ont passé et la voilà parquée à l’écart de la ville, vivant dans une roulotte avec ses enfants et auprès de sa fidèle mais triste nourrice. Elle attend le retour de Jason… Mais Jason compte épouser Créuse, la fille du roi de Corinthe.
Note d’intention de la metteure en scène : Cette histoire est celle d’une femme passionnément aimée puis désaimée, qui va aller jusqu’au bout de son amour et de sa blessure. Jusqu’au bout, et même au-delà… La réécriture de la tragédie de Médée par Jean Anouilh en repense radicalement la fin puisque l’infanticide peut se lire plus que jamais comme le retournement contre sa propre chair de l’extrême violence vécue intimement et donc comme la première étape du suicide. La mise en scène de ce drame sacrificiel s’efforcera de chercher le vivant dans le mortifère, mais aussi de faire naître et mourir la compassion face à l’inacceptable, alternativement ou dans un seul mouvement.
Mise en scène : Annabelle Gaspard
Avec : Patrick Blanc (Le Garde), Nicolas Cerisuela (Jason), Magali Devance (La Nourrice), Annabelle Gaspard (Médée), Marion Tourné (Créuse, Le Garçon, Créon).
Création lumière : Nicolas Guépin
Dates de représentations :
Mercredi 30 septembre, jeudi 1er octobre, samedi 3 octobre 2015 au théâtre de l’Anagramme, Lyon
Mardi 20 octobre & jeudi 22 octobre 2015 au théâtre de l’Anagramme, Lyon.
